Le DPE, peut-on vraiment s’y fier ? - 18/01/2023

Après la mise en place de la réforme du DPE en juillet 2021, beaucoup de logements se sont vu attribuer des classes énergétiques défavorables. En cause, la spécificité des biens anciens qui n’était pas prise en compte dans la méthode de calcul. Celle a donc été modifiée en fin d’année 2021.

Quelle est la situation un an après ?

L’entreprise de conseil d’énergie en ligne, Hello Watt, a mené une étude sur la fiabilité des DPE. Cette étude montre que sept DPE sur dix sont erronés mais est-ce vraiment exact ? Pas tout à fait, explications.

Depuis la réforme, les DPE sont tous réalisés selon une méthode de calcul appelée méthode 3CL. Elle se base sur des critères standard utilisés par tous les diagnostiqueurs immobiliers de France. Le problème c’est que ces critères ne prennent en compte que les performances du bâti et ses équipements et pas du tout le comportement des occupants. Ce qui n’était pas le cas avec la méthode sur facture interdite avec la réforme DPE.

En clair, chaque logement à vendre ou à louer possède un DPE qui est réalisé pour une température de chauffe de 19 °C, une occupation moyenne à l’année, des températures extérieures moyennes, etc.

Résultat, cette étude, faite sur 221 DPE qui ont été comparés avec les données des compteurs électricité et/ou gaz, montre que 29 % des logements sont dans la bonne fourchette de consommation estimée par le DPE. Cependant près de 31 % des logements ont deux classes voire plus de différences entre le DPE et la consommation réelle.

Pourquoi ? Beaucoup de foyers ont des habitudes de température plus hautes ou basses que 19 °C selon les cas. Il n’y donc pas illogique que les consommations estimées sur le DPE soient inexactes par rapport aux données réelles du compteur d’énergie.

La recommandation en ce début d’année 2023 est de baisser le chauffage à 19°C à cause de la crise énergétique, les estimations DPE pourraient donc un peu plus réalistes durant cette période.